
Vivre dans une insécurité constante
Afin de pouvoir faire cohabiter tous les groupes ethniques dans un espace restreint, certaines communes tessinoises investissent beaucoup dans l’intégration. D’autres s’opposent au Canton et à la Confédération, afin de ne pas devoir accueillir des demandeurs d’asile.
«Que fait-on lorsqu’on est enfermé dans un lieu étranger et que l’on vit dans l’insécurité? On cherche à sortir!» Pour Bruno Arrigoni, Syndic de Chiasso, la réponse est claire. A l’été 2023, ce sont notamment de jeunes Afghans ou Africains errant dans sa ville qui ont attiré l’attention des médias nationaux. A la suite de ces événements, Willy Lubrini, ancien footballeur et personnalité connue dans le Mendrisiotto, a fondé en 2024 l’association Mendrisiotto Regione Aperta, qui offre avec succès un programme d’activités aux demandeurs d’asile: sport, cours de cuisine, cinéma ou promenades.
Mais toutes les communes tessinoises ne sont pas sur la même longueur d’onde. Au contraire. En mars, le projet du Canton visant à héberger provisoirement 40 requérants dans un hôtel vide à Rovio dans la région de Lugano a suscité des oppositions. Les 800 habitants ont lancé avec succès une pétition et les demandeurs d’asile ont ensuite été répartis dans tout le canton.

«Nous parlons d’êtres humains, pas de choses, mais nous ne pouvions pas cacher les plaintes de nos concitoyens.»
